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    Quatrième de couverture : Elle a vingt-deux ans quand elle épouse Simon Darget. C'est elle, jeune femme discrète et pas très jolie, que ce séduisant garçon plein d'avenir et apprécié de tous a choisie. Il est le premier et sera le seul homme de sa vie. Ensemble, ils auront deux beaux enfants. Seize années plus tard, son univers s'écroule lorsque son mari est arrêté par la police pour l'assassinat monstrueux d'une adolescente. Le procès du " monstre de Laval ", comme l'a surnommé la presse, sera pour elle l'occasion de revivre toutes les années passées au côté de cet homme à la double personnalité : père de famille attentionné mais aussi tueur en série. Au cours de ces seize années de vie commune, le doute s'insinue en elle. Pourtant, elle refuse de voir et d'admettre la réalité, de peur que ne s'effondre l'existence étriquée qu'elle a réussi à préserver au prix de tous les sacrifices. Comment a-t-elle pu vivre en épouse soumise auprès d'un tel homme ? L'a-t-elle protégé en voulant sauver son petit bonheur tranquille ? L'a-t-elle aimé et l'aime-t-elle toujours ? Autant de questions auxquelles il faudra bien qu'elle réponde désormais. Au final, ne porte-t-elle pas, elle aussi, sa part de responsabilités ?<o:p></o:p>

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    Le titre, la couverture et le résumé m’intriguaient énormément. « La femme du monstr e » … ? Assez concis et évocateur pour éveiller en moi une irrésistible envie de me plonger dans cette fiction aux allures de document… <o:p></o:p>

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    C’est donc la confession d’une femme de monstre, celle qui a vécu 16 ans aux côtés d’un violeur très agressif.<o:p></o:p>

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    L’ouvrage est construit selon deux axes : le cours du procès d’une part et les 16 années de vie commune de l’autre. Ces allers-retours dans le temps ne font qu’augmenter l’avidité du lecteur : que savait-elle, elle ? Qu’avait-elle su déceler ? Etait-elle si naïve ? Et la grande question : et nous autres, à une telle place, dans une telle position.. ? Qu’aurions vu et su ? Aurions-nous choisi d’ignorer les détails qui semblent si insignifiants… quand on refuse de leurs donner de l’importance…<o:p></o:p>

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    Le roman ne manque pas passages sordides, de phrases assassines et plus on tourne les pages, plus les doutes grandissent… Certaines confessions donnent la chair de poule, d’autres sont terrifiantes et d’autres encore tellement pathétiques, quant à celles qui dérangent carrément... Car l’auteur emploie la première personne et rend ainsi le roman très réaliste, parfois si proche du récit que certaines scènes en deviennent choquantes. Jacques Expert réussit le tour de force de se mettre dans la peau d’une femme, et quelle femme !<o:p></o:p>

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    Enfin, je dois bien avouer que l’ouvrage satisfait un désir de voyeurisme très malsain, auquel certains journalistes font souvent appel dans le récit de faits divers. J’admet un peu honteusement que c’est cette partie sordide et voyeuse pas très reluisante qui m’a poussée à finir le livre si vite (3 soirées…). Ce serait se voiler la face que d’ignorer cette « curiosité » - au demeurant bien attisée par le style de l’auteur qui colle tout à fait au personnage qu’il a créé.<o:p></o:p>

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    Je reste donc assez perplexe d’avoir découvert en moi cette par si sombre…<o:p></o:p>

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    L’ouvrage est excellent et il me semble que le but de Jacques Expert est largement atteint !<o:p></o:p>

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