• La blogosphère est-elle un espace public comme les autres ?

     

    26  avril 2006 | par Dominique Cardon


              Sans doute faut-il se méfier de l’engouement actuel pour l’Internet politique. Après l’avoir souvent ignoré, beaucoup, sans plus de mesure, lui prête aujourd’hui des vertus qui risquent fort d’être illusoires. Dans un mouvement de balancier caractéristique des périodes de transition technologique, un nouveau média se voit brusquement doté de pouvoirs exorbitants susceptibles de lever les difficultés du présent : l’abstention, l’anémie du débat public, la faiblesse des engagements partisans, l’investissement sélectif dans la participation citoyenne, l’illisibilité de la décision publique, etc. Il est vrai que la mobilisation électronique autour du « non » au référendum sur la constitution européenne, l’usage intensif du Web par les militants altermondialistes ou les balbutiements de pratiques politiques numériques (blogs, mailing, adhésion en ligne, etc.) témoignent d’une insertion de plus en plus significative des médias électroniques dans la formation de l’espace public. Mais il va aussi sans dire que la « crise de la représentation » a des racines suffisamment profondes pour qu’il soit bien improbable qu’un nouvel outil de communication apporte, à lui seul, une solution aux difficultés de notre système de représentation. Le propre du débat sur le rôle des nouvelles technologies dans l’espace public est de présenter des oppositions, des concurrences et des effets de substitution quand ce sont plutôt les interdépendances, les entrelacements et les complémentarités qu’il faudrait mettre en avant. A cet égard, il est peu probable que l’Internet citoyen vienne supplanter les formes traditionnelles du débat démocratique, structuré par les rituels électoraux (élections, référendums), les logiques d’opinion (mesurées par sondages) ou l’organisation « professionnelle » d’une couverture médiatique du débat public. Les dispositifs de la « démocratie représentative » sont suffisamment installés aujourd’hui pour qu’il soit difficile de remettre en cause leur légitimité.

     

             Ces réserves faites, il reste que les mobilisations ayant Internet pour support entretiennent une étroite correspondance avec les idéaux de démocratie directe. En effet, le fonctionnement, plus que la légitimité, de la démocratie représentative fait l’objet de critiques de plus en plus vives, qui préexistent très largement à la naissance de l’Internet citoyen. Mais une des caractéristiques de ces critiques réside dans le fait qu’elles revendiquent une transformation des processus attachés à la représentation politique : participation élargie aux profanes, enrichissement délibératif des débats, proximité avec les élus, transparence, ouverture du cercle de la décision, auto-organisation des acteurs de la société civile, etc. Or, l’imaginaire d’Internet contribue à revivifier et réactiver ces idéaux de démocratie directe, en les opposant à la grammaire représentative et délégataire de nos démocraties. Car à bien y regarder, les formes de représentation qui s’exercent au sein de l’ « Internet citoyen » sont très différentes de celles qui président à la démocratie représentative. La question de la représentativité des opinions n’a pas de sens sur Internet et il serait bien difficile de proposer des fondements numériques, géographiques ou sociaux à la mesure de telle ou telle prise de position. La question du vote est absente des pratiques des internautes, qui lui préfèrent généralement la formation de consensus. La séparation entre amateurs et professionnels, profanes et spécialistes, représentés et représentants, est fortement estompée dans la plupart des dispositifs d’expression sur Internet. La réputation et la notoriété sur Internet se construisent sur la base de l’audience et sont mesurés par l’ensemble des réseaux de contributeurs, commentateurs, évaluateurs et diffuseurs, qui se greffent à tel ou tel site, de sorte que la notoriété n’est jamais donnée (par un statut) mais acquise par un travail de conviction et d’intéressement. Enfin, l’Internet ne connaît pas les silencieux. Pour y être présent et reconnu, bref légitime, il faut agir, contribuer, écrire, recommander, répondre. L’espace public de l’Internet offre toujours une prime aux agissants sur les internautes passifs. D’où le risque de voir les écarts entre citoyenneté active et passive se creuser. Ces différentes caractéristiques de la participation sur Internet renvoient à un autre paradigme de la représentation politique, que l’on peut assimiler à la forme réseau et qui s’ancre sur l’idée d’une mobilisation volontaire de la société civile, moins préoccupée de représentativité que de convaincre de la justesse des arguments et des causes défendues. L’espace public traditionnel se trouve ainsi soumis à une tension critique exercée par le foisonnement de débats, des initiatives et des propos qui se sont construits, développés et diffusés dans l’Internet citoyen.

     

                  Cet enrichissement se manifeste notamment par l’élargissement du cercle des preneurs de parole, que permet Internet. Même si ce déplacement ne doit pas être surestimé, une ouverture nouvelle à l’expression publique d’acteurs non professionnels se réalise néanmoins à travers les sites d’auto-publication, les médias alternatifs et le développement d’une « blogosphère » journalistique et politique. Ceux-ci exercent un effet critique sur l’espace public traditionnel et mettent en tension au moins trois aspects des formats informationnels : l’affirmation subjective, le renforcement de l’expertise et la contrainte argumentative.

     

                En premier lieu, on observe une part plus grande de subjectivité et d’expressivité dans les formats médiatiques : énonciation en première personne, investissement d’affects, vivacité des échanges et (parfois) des arguments. La composante numérique de l’espace public médiatique s’ouvre à de nouvelles formes d’échanges et « déformalise », dans une certaine mesure et dans des arènes spécifiques, le débat public. Il n’est qu’à observer le ton « personnel » emprunté par les quelques hommes politiques qui ont entrepris de tenir eux-mêmes un blog ou la différence entre les propos tenus par les journalistes dans leur blog et dans leurs articles. En second lieu, l’Internet a ouvert un espace pour des formes d’expertises publiques portées par des individus ou des collectifs de tous ordres. De sorte que, en contrepoint du renforcement de la subjectivité personnelle, l’espace public de l’Internet apporte aussi plus de factualité, d’informations et de vérifications. Une des particularités de la production proliférante d’informations sur les médias personnels de l’Internet est le principe d’auto-régulation collective qui l’organise. C’est en effet un nouveau modèle éditorial qui se fait jour, dans lequel le contrôle de la qualité de l’information n’est pas réalisé a priori par un système de sélection éditorial pyramidal et certifié mais par un contrôle a posteriori dans lequel la qualité des informations est principalement une conséquence du travail des lecteurs. En dernier lieu, ces espaces d’expression publique ouvrent aussi de nouveaux formats de discussion. Parce que l’information publiée est aussi, et surtout, une information commentée, la sphère publique de l’Internet permet un travail collectif de mise en débat d’argumentation, comme lors du débat sur le référendum portant sur le projet de constitution européenne.

     

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  • Réseaux sociétaux : le nouvel Internet

    Par Joël de Rosnay, Juin 2004.

    L’Internet retrouve sa vocation d’origine : il n’est plus seulement une réserve de documents, il

    redevient un système de communication interpersonnel. Autrement dit, l’Internet n’est pas seulement

    une nouvelle technologie de l’information et de la communication (NTIC), c’est aussi et surtout, une

    technologie de la relation (TR). Une tendance forte est en train d’émerger : les réseaux

    d’interconnexion sociétaux (en anglais : « social networking » ou encore « P2P » : people to people

    networking). Cette émergence est aujourd’hui rendue possible par la convergence de plusieurs filières

    technologiques et de modes de communications ou de pratiques sociétales. Le sans fils (Wi-Fi, et

    WiMAX, au débit encore plus élevé), le haut débit et le multimédia facilitent de telles communications.

    La transformation des terminaux nomades - les « mobiles » - en hybrides entre téléphones, PC et

    assistants personnels numériques, s’accélère. S’ajoutent à ces évolutions la géolocalisation et des

    pratiques ou des nouveaux outils, tels que SMS multimédias (MMS – messages multimédias

    combinant son/image/texte, ou VMS – messages vidéos), « camphones » (téléphones avec appareil

    photo numérique ou caméra), tags (ou étiquettes intelligentes portées sur des badges d’identification,

    par exemple), ou la prolifération des Weblogs et bientôt des Moblogs, leurs versions mobiles (pages

    web personnelles gérées en temps réel) et des

    RSS feeds (logiciels utilisés pour « fédérer » les

    contenus de weblogs).

    De nombreuses start-ups financées par le capital risque fleurissent dans le domaine du « social

    networking » : Elles ont pour objectif de rapprocher des personnes par affinités, motivations, goûts ou

    volonté d’agir solidairement dans un domaine donné (par exemple : FOF : «

    friends of friends »,

    Friendsters

    , Orkut, Meetic (créé par un français), B2B café…). Même les entreprises s’intéressent au

    « social networking ». Par exemple pour permettre en interne, grâce aux Intranets, de mettre en

    commun des carnets d’adresses pour une vente dans un pays à prospecter, ou pour faire exploiter les

    réseaux de relations (une forme avancée de knowledge management). Selon l’institut d’études

    américain Jupiter Research, un tiers des internautes américains seraient intéressés par ce type de

    services. Les grandes entreprises de communication et de logiciels s’intéressent évidemment aux

    réseaux d’interconnexion sociétaux. Ceux qui fabriquent des terminaux, bien sûr, mais aussi les

    entreprises de logiciels ou de services. Nokia, Cisco avec son WiFi Phone, Intel ou Microsoft sont

    présents. Mais aussi des start-ups comme

    Ntags (badges intelligents) ou Spotme, localisation de

    personnes dans les congrès.

    Pourtant avec l’explosion du « social networking » la prudence s’impose. Derrière ce foisonnement

    des réseaux peuvent se cacher des volontés de traçabilité des usagers. L’échange et la connexion de

    groupes à groupes favorisent l’espionnage, les atteintes à la vie privée (par exemple, qui peut

    souhaiter être photographié à son insu par un camphone et retrouver sa propre photo sur un site de

    vote sur Internet ?). Si l’Internet devient ainsi un système mondial de mise en relation des personnes,

    le vieil adage des réseaux secrets devra sans doute s’appliquer : pour vivre heureux vivons cachés !..

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  • La blogosphère est-elle un espace public comme les autres ?<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    26  avril 2006 | par Dominique Cardon <o:p></o:p>

    <?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" /><v:shapetype id=_x0000_t75 stroked="f" filled="f" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" o:preferrelative="t" o:spt="75" coordsize="21600,21600"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:formulas><v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></v:f><v:f eqn="sum @0 1 0"></v:f><v:f eqn="sum 0 0 @1"></v:f><v:f eqn="prod @2 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @0 0 1"></v:f><v:f eqn="prod @6 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="sum @8 21600 0"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @10 21600 0"></v:f></v:formulas><v:path o:connecttype="rect" gradientshapeok="t" o:extrusionok="f"></v:path><o:lock aspectratio="t" v:ext="edit"></o:lock></v:shapetype><v:shape id=_x0000_i1025 style="WIDTH: 24pt; HEIGHT: 24pt" o:button="t" href="http://grit-transversales.org/article.php3?id_article=103" alt="" type="#_x0000_t75"></v:shape><o:p></o:p>

    Sans doute faut-il se méfier de l’engouement actuel pour l’Internet politique. Après l’avoir souvent ignoré, beaucoup, sans plus de mesure, lui prête aujourd’hui des vertus qui risquent fort d’être illusoires. Dans un mouvement de balancier caractéristique des périodes de transition technologique, un nouveau média se voit brusquement doté de pouvoirs exorbitants susceptibles de lever les difficultés du présent : l’abstention, l’anémie du débat public, la faiblesse des engagements partisans, l’investissement sélectif dans la participation citoyenne, l’illisibilité de la décision publique, etc. Il est vrai que la mobilisation électronique autour du « non » au référendum sur la constitution européenne, l’usage intensif du Web par les militants altermondialistes ou les balbutiements de pratiques politiques numériques (blogs, mailing, adhésion en ligne, etc.) témoignent d’une insertion de plus en plus significative des médias électroniques dans la formation de l’espace public. Mais il va aussi sans dire que la « crise de la représentation » a des racines suffisamment profondes pour qu’il soit bien improbable qu’un nouvel outil de communication apporte, à lui seul, une solution aux difficultés de notre système de représentation. Le propre du débat sur le rôle des nouvelles technologies dans l’espace public est de présenter des oppositions, des concurrences et des effets de substitution quand ce sont plutôt les interdépendances, les entrelacements et les complémentarités qu’il faudrait mettre en avant. A cet égard, il est peu probable que l’Internet citoyen vienne supplanter les formes traditionnelles du débat démocratique, structuré par les rituels électoraux (élections, référendums), les logiques d’opinion (mesurées par sondages) ou l’organisation « professionnelle » d’une couverture médiatique du débat public. Les dispositifs de la « démocratie représentative » sont suffisamment installés aujourd’hui pour qu’il soit difficile de remettre en cause leur légitimité.<o:p></o:p>

    Ces réserves faites, il reste que les mobilisations ayant Internet pour support entretiennent une étroite correspondance avec les idéaux de démocratie directe. En effet, le fonctionnement, plus que la légitimité, de la démocratie représentative fait l’objet de critiques de plus en plus vives, qui préexistent très largement à la naissance de l’Internet citoyen. Mais une des caractéristiques de ces critiques réside dans le fait qu’elles revendiquent une transformation des processus attachés à la représentation politique : participation élargie aux profanes, enrichissement délibératif des débats, proximité avec les élus, transparence, ouverture du cercle de la décision, auto-organisation des acteurs de la société civile, etc. Or, l’imaginaire d’Internet contribue à revivifier et réactiver ces idéaux de démocratie directe, en les opposant à la grammaire représentative et délégataire de nos démocraties. Car à bien y regarder, les formes de représentation qui s’exercent au sein de l’ « Internet citoyen » sont très différentes de celles qui président à la démocratie représentative. La question de la représentativité des opinions n’a pas de sens sur Internet et il serait bien difficile de proposer des fondements numériques, géographiques ou sociaux à la mesure de telle ou telle prise de position. La question du vote est absente des pratiques des internautes, qui lui préfèrent généralement la formation de consensus. La séparation entre amateurs et professionnels, profanes et spécialistes, représentés et représentants, est fortement estompée dans la plupart des dispositifs d’expression sur Internet. La réputation et la notoriété sur Internet se construisent sur la base de l’audience et sont mesurés par l’ensemble des réseaux de contributeurs, commentateurs, évaluateurs et diffuseurs, qui se greffent à tel ou tel site, de sorte que la notoriété n’est jamais donnée (par un statut) mais acquise par un travail de conviction et d’intéressement. Enfin, l’Internet ne connaît pas les silencieux. Pour y être présent et reconnu, bref légitime, il faut agir, contribuer, écrire, recommander, répondre. L’espace public de l’Internet offre toujours une prime aux agissants sur les internautes passifs. D’où le risque de voir les écarts entre citoyenneté active et passive se creuser. Ces différentes caractéristiques de la participation sur Internet renvoient à un autre paradigme de la représentation politique, que l’on peut assimiler à la forme réseau et qui s’ancre sur l’idée d’une mobilisation volontaire de la société civile, moins préoccupée de représentativité que de convaincre de la justesse des arguments et des causes défendues. L’espace public traditionnel se trouve ainsi soumis à une tension critique exercée par le foisonnement de débats, des initiatives et des propos qui se sont construits, développés et diffusés dans l’Internet citoyen.<o:p></o:p>

    Cet enrichissement se manifeste notamment par l’élargissement du cercle des preneurs de parole, que permet Internet. Même si ce déplacement ne doit pas être surestimé, une ouverture nouvelle à l’expression publique d’acteurs non professionnels se réalise néanmoins à travers les sites d’auto-publication, les médias alternatifs et le développement d’une « blogosphère » journalistique et politique. Ceux-ci exercent un effet critique sur l’espace public traditionnel et mettent en tension au moins trois aspects des formats informationnels : l’affirmation subjective, le renforcement de l’expertise et la contrainte argumentative.<o:p></o:p>

    En premier lieu, on observe une part plus grande de subjectivité et d’expressivité dans les formats médiatiques : énonciation en première personne, investissement d’affects, vivacité des échanges et (parfois) des arguments. La composante numérique de l’espace public médiatique s’ouvre à de nouvelles formes d’échanges et « déformalise », dans une certaine mesure et dans des arènes spécifiques, le débat public. Il n’est qu’à observer le ton « personnel » emprunté par les quelques hommes politiques qui ont entrepris de tenir eux-mêmes un blog ou la différence entre les propos tenus par les journalistes dans leur blog et dans leurs articles. En second lieu, l’Internet a ouvert un espace pour des formes d’expertises publiques portées par des individus ou des collectifs de tous ordres. De sorte que, en contrepoint du renforcement de la subjectivité personnelle, l’espace public de l’Internet apporte aussi plus de factualité, d’informations et de vérifications. Une des particularités de la production proliférante d’informations sur les médias personnels de l’Internet est le principe d’auto-régulation collective qui l’organise. C’est en effet un nouveau modèle éditorial qui se fait jour, dans lequel le contrôle de la qualité de l’information n’est pas réalisé a priori par un système de sélection éditorial pyramidal et certifié mais par un contrôle a posteriori dans lequel la qualité des informations est principalement une conséquence du travail des lecteurs. En dernier lieu, ces espaces d’expression publique ouvrent aussi de nouveaux formats de discussion. Parce que l’information publiée est aussi, et surtout, une information commentée, la sphère publique de l’Internet permet un travail collectif de mise en débat d’argumentation, comme lors du débat sur le référendum portant sur le projet de constitution européenne.

    <o:p>source</o:p>


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  • Extrait de l'article "La société de l'information au XXIe siècle : Enjeux, promesses et défis.

     

    1966 <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    . Paul Barand de la RAND Corporation invente le reroutage dynamique des paquets (article fondamental : " On Distributed Communications Networks "). <o:p></o:p>

    . À l’ACM Symposium, présentation d’un plan pour un réseau de commutation de paquets. <o:p></o:p>

    1968 <o:p></o:p>

    . Présentation du réseau à l’armée américaine : Advanced Research Projects Agency (ARPA). <o:p></o:p>

    . Grande- Bretagne : premier réseau à commutation de paquets. <o:p></o:p>

    1969 <o:p></o:p>

    . Arpanet est créé par le département de la Défense pour faire des recherches sur la communication par réseaux. Premier nœud de réseau à UCLA puis au Stanford Research Institute (SRI), UCSB, et à l’université de l’Utah. <o:p></o:p>

    1970 <o:p></o:p>

    . Utilisation sur Arpanet du protocole Network Control Protocol (NCP). <o:p></o:p>

    . Au mois de décembre, 13 sites sont branchés à Arpanet dont Harvard et MIT sur la côte est américaine. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1972 <o:p></o:p>

    . Conférence internationale sur la communication par ordinateur avec démonstration par Arpanet d’une communication entre 40 ordinateurs. Création de l’Inter Networking Working Group (INWG) pour standardiser les protocoles (président : Vinton Cerf). <o:p></o:p>

    . Le NCSA (National Center for Supercomputers Applications) introduit Telnet, qui permet une meilleure connexion entre deux ordinateurs. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1973 <o:p></o:p>

    . Le transfert de fichier est facilité grâce à un nouveau protocole nommé FTP (File Transfert Protocol). <o:p></o:p>

    . Premiers liens européens : des bases de l'armée de l'air américaine sont reliées par Arpanet en Angleterre et en Norvège. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1975 <o:p></o:p>

    . La première version officielle du protocole TCP/IP (Transfert Control Protocol/Internet Protocol) est écrite. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1977 <o:p></o:p>

    . Spécification du format des messages électroniques permettant l’essor de la messagerie électronique. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1978 <o:p></o:p>

    . L'université du Wisconsin, en collaboration avec les laboratoires BELL, introduit le courrier électronique sous la forme du protocole UUCP. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1979 <o:p></o:p>

    . Les universités de la Caroline du Nord et de Duke travaillent ensemble pour créer Usenet. <o:p></o:p>

    . Lancement du réseau par abonnement : Compuserve. <o:p></o:p>

    . L'ARPA créée l'ICCB (Internet Configuration Control Board). <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1981 <o:p></o:p>

    . On compte 213 ordinateurs dans le réseau. <o:p></o:p>

    . Lancement du minitel en France pour l’annuaire électronique. Expérience de Vélizy. <o:p></o:p>

    . Apparition du modem 300 bps conçu par la compagnie Hayes.  <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1982 <o:p></o:p>

    . INWG établit le Transmission Control Protocol (TCP) et l’Internet Protocol (IP), qui devient connu sous le nom de TCP/IP. Création du terme " Internet " : ensemble de réseaux interconnectés utilisant le protocole commun TCP/IP. <o:p></o:p>

    . Le département de la Défense impose le support de TCP/IP. <o:p></o:p>

    . Création de EUnet. <o:p></o:p>

    . TCP et IP sont finalisés. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1983 <o:p></o:p>

    . NCP est abandonné au profit de TCP sur Arpanet. <o:p></o:p>

    . Arpanet est divisé en Arpanet et Milnet. <o:p></o:p>

    . Création de EARNET (European Academic Research Network). <o:p></o:p>

    . L'Internet Activities Board (IAB) remplace l'ICCB. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1984 <o:p></o:p>

    . On compte 1 024 ordinateurs dans le réseau. <o:p></o:p>

    . Le Domain Name Services (DNS) est introduit.  <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1986 <o:p></o:p>

    . NSFNET est créé. (la vitesse de transmission atteint 56 Kbps sur les réseaux). <o:p></o:p>

    . On compte 5 089 ordinateurs dans le réseau.  <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1987 <o:p></o:p>

    . UUNET est la première compagnie à vendre des accès au courrier électronique et aux nouvelles Usenet. <o:p></o:p>

    . On compte 28 000 ordinateurs dans le réseau. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1988 <o:p></o:p>

    . L’Internet Worm (virus) détruit une partie du réseau. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1989 <o:p></o:p>

    . On compte 130 000 ordinateurs dans le réseau. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1990 <o:p></o:p>

    . Arpanet cesse d'exister. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1991 <o:p></o:p>

    . Création de RENATER réseau français inter-universitaire (CNRS). <o:p></o:p>

    . Création de Ebone. <o:p></o:p>

    . NFSNet : autoroute de l’information à 44,7 Mbit/s. <o:p></o:p>

    . On compte 535 000 ordinateurs dans le réseau. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1992 <o:p></o:p>

    . Naissance de l'Internet Society (ISOC). <o:p></o:p>

    . L'IAB devient l'Internet Architecture Board et est intégré à l'ISOC. <o:p></o:p>

    . Invention par Tim Berners-Lee au CERN (Genève) du World Wide Web (la " toile "). <o:p></o:p>

    . On compte 992 000 ordinateurs dans le réseau. <o:p></o:p>

    . MIME, protocole favorisant l’interconnection des messageries. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1993 <o:p></o:p>

    . Création d’InterNIC. Enregistrement des noms de domaine par Network Solutions Inc. <o:p></o:p>

    . La Maison-Blanche est sur Internet. L’e-mail du président Bill Clinton : president@whitehouse.gov. <o:p></o:p>

    . On compte 1,776 million d’ordinateurs dans le réseau. <o:p></o:p>

    . Lancement par Marc Andreensen de Mosaic, logiciel de navigation sur le web. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1994 <o:p></o:p>

    . 25e anniversaire d'Internet. <o:p></o:p>

    . Explosion du World Wide Web. Généralisation du langage HTML, des URL (universal resource locator) les adresses web et de HTTP ((hyper text transfer protocol). <o:p></o:p>

    . Le modem 14 400 bps (14,4 Kbps) devient une réalité. <o:p></o:p>

    . America Online est le premier grand fournisseur d’informations sur Internet. <o:p></o:p>

    . La compagnie Netscape lance son premier logiciel en décembre. Il est mis gratuitement à la disposition des utilisateurs. Un mois plus tard, 75 % des internautes l'utilisent. <o:p></o:p>

    . On compte 3,2 millions d’ordinateurs dans le réseau. <o:p></o:p>

    . Moteur de recherche Yahoo!  <o:p></o:p>

    . FirstVirtual est la première cyberbanque. <o:p></o:p>

    . France : rapport Gérard Théry sur les " autoroutes de l’information ". <o:p></o:p>

    . Développement des activités commerciales sur Internet. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1995 <o:p></o:p>

    . NFSNet cesse d'exister (il est remplacé par des réseaux interconnectés). <o:p></o:p>

    . La vitesse de transmission double en une seule année : on communique à 28 000 bps (28,8 Kbps). <o:p></o:p>

    . Netscape vend pour 2,1 millards de dollars d'actions le 9 août. <o:p></o:p>

    . Lancement du Microsoft Network (MSN). <o:p></o:p>

    . Visiophonie Internet avec CU-Cme. <o:p></o:p>

    . Internet Phone : téléphonie sur Internet en TCP/IP. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1996 <o:p></o:p>

    . Moteur de recherche AltaVista. <o:p></o:p>

    . Radio et vidéo sur Internet par RealVideo. <o:p></o:p>

    . La vitesse de croisière avec un modem est de 33 600 bps (33,6 kbps). <o:p></o:p>

    . Introduction du modem-câble permettant des débits de 27 Mbps. <o:p></o:p>

    . L'information circule à une vitesse de 122 Mbps entre les liens principaux du réseau. <o:p></o:p>

    . Agents intelligents aidant à chercher de l’information sur Internet. <o:p></o:p>

    . Introduction de Java : logiciel interactif de Sun Microsystems. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1997 <o:p></o:p>

    . WebCams : caméras d’observation en temps réel. <o:p></o:p>

    . Visiophonie Internet avec Netmeeting de Microsoft. <o:p></o:p>

    . Essor du commerce électronique et de la publicité sur Internet. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1998 <o:p></o:p>

    . La vitesse de croisière avec un modem est de 57,6 Kbps. <o:p></o:p>

    . Les modems câbles se développent. <o:p></o:p>

    . Succès des ventes aux enchères sur Internet. <o:p></o:p>

    . Succès du " online trading ". <o:p></o:p>

    . Apparition des abonnements gratuits aux fournisseurs d’accès. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    1999 <o:p></o:p>

    . Palmtops avec accès Internet. <o:p></o:p>

    . Téléphones portables avec messagerie Internet. <o:p></o:p>

    . Explosion des Internet Cies au Nasdaq. Influence sur la net economy. Fusions et acquisitions en série. La capitalisation boursière des Internet Cies dépasse celle des grandes entreprises industrielles traditionnelles. On compte 25 millions d’ordinateurs connectés au réseau

     

    Source : Site web de Joël de Rosnay : "Le carrefour du futur"


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  •        Je cherchais quelques informations sur Joël de Rosnay et... J'ai découvert que l'ouvrage était en ligne gratuitement sous différents formats !!!

          Il me semble que les théories de cet auteur et penseur de génie sont indispensables pour comprendre le monde dans lequel on vit... et surtout dans lequel on communique !

         Bonne lecture à tous !!!

    Voir ou écouter une interview de Joël de Rosnay grâce à Jean Michel Billaut


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  •                Le 22 novembre 2006, j'ai eu l'occasion d'assister à une conférence vraiment trés intéressante sur les TIC !!! Messieurs Serge Miranda et Yannick Geffroy en étaient les organisateurs, et je les en remercie. Je n'ai pas encore eu le temps de retranscrire l'essentiel de l'évènement, mais je vous invite à aller voir le blog de puyette pour en savoir un peu plus... !

     


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  • Roman mythique s’il en est, 1984 nous plonge dans le monde redouté par Orwell dans les années 1950.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    Trop vieux, dépassé ? Absolument pas ! Aussi étrange que cela puisse paraître, l’ouvrage est toujours d’actualité.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Nous sommes en 1984 et Winston évolue dans une société inquiétante, mise à mal et manipulée par le fameux « Big Brother ». Les institutions sont maintenant capables de tous. Falsifier des données pour rendre la réalité plus favorable au pouvoir, faire des guerres sans fin pour garder la population sous sa coupe, forcer les gens à être fascinés par un personnage charismatique. « Big brother vous regarde » et vous dirige sans que vous ne puissiez le voir ni le combattre.<o:p></o:p>

    Mais Winston n’est pas dupe et tente de se rebeller… <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    L’ouvrage nous montre à quel point les peurs d’hier ne sont pas disparues. Le génie anticipateur d’Orwell parvient à nous faire réfléchir sur notre propre condition, notre propre société… <o:p></o:p>

    Jusqu’à quel point peut aller la société de communication ? Comment les hommes se serviront des télécommunications quand elles seront capables de nous « fliquer », de nous déshumaniser…<o:p></o:p>

    Big Brother nous regardera-t-il un jour ?...

                                                                                 LF.

    <o:p></o:p> 

    <o:p></o:p> 

    <o:p>Pour une analyse "soft" du roman </o:p>

    <o:p></o:p><o:p>Pour une analyse "hard" du roman par Yves Breton</o:p>


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  •                 Dans ce passionnant ouvrage, W. Reymond nous fait découvrir le parcours de la boisson la plus connue au monde. Mieux, de la marque la plus célèbre, d'Atlanta à Pékin, en passant par Paris, Berlin, Mouscou... Bref, Coca-cola.

                  Aprés un historique passionnant et documenté, l'auteur expose la montée en puissance de la boisson mythique. Le créateur serait un savant allumé, pas commercial pour deux sous... Les présidents se succédant auraient oeuvré pour élever Coca Cola au rang de libérateur de l'Ancien Monde... Comment faire le tri entre l'histoire de la Compagnie et l'Histoire de la boisson ?

                  Ensuite, W. Reymond dissèque toutes les rumeurs ayant courut sur la marque (de la cocaïne dans notre coca ? La guerre acharnée avec Pepsi, l'achat manqué d'Orangina...) avec un talent et une vituosité manifeste !

                 Car ce qui m'a agréablement surprise à la lecture de cet ouvrage, c'est le style de l'écriture ! Loin des enquêtes compliquées, des formules allambiquées et du style plat, l'auteur se livre avec humour et intelligence.

                 C'est le roman vérité de Coca-Cola !

                                                                                  LF.


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  •             Ce livre est essentiel pour tous ceux qui s'intéressent à la communication (interne ou externe). Certes, l'ouvrage date un peu (1987), mais il pose des bases fondamentales - et inchangées ! - sur ce fameux phénomène de 'Rumeur', le plus vieux média du monde... ne l'oubliions pas !

     

            Kapferer connaît bien les rumeurs puisqu'il étudie la communication sociale depuis des années. Son étude est donc fondée directement sur ses recherches. Cela rend son analyse trés pratique et surtout, trés facile à comprendre ! Deplus, Kapferer et trés agréable à lire, ce qui n'est pas négligeable...!

     

                 Je ne vous en dis pas plus car il FAUT vraiment le lire !!! Ce livre est fondamental, et ça, ce n'est pas une rumeur !

                                                                                                LF.

     

    Entretienavec Kapferer sur journal du net

     

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    2 commentaires
  •               A tous ceux qui tentent de comprendre la mondialisation dans son ensemble comme dans ses détails, je conseille ce « Voyage au pays du coton ».<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

                    A mi chemin entre l’essai explicatif, le roman et le carnet de voyage, cet ouvrage nous permet de saisir le sens de cette fameuse « globalisation ».<o:p></o:p>

                    Essai explicatif car on apprend facilement comment marche l’économie « boostée » par l’aide publique, ce qu’est le lobbying, etc. … <o:p></o:p>

                    Roman puisque le personnage principal est une matière première essentielle mais parfois insaisissable- malgré les progrès de la botanique et de la génétique…<o:p></o:p>

                    Carnet de voyage car le narrateur nous raconte son périple à travers l’espace et le temps. Les terres et les siècles peuvent être différents selon que l’on se trouve à Sao Paulo, à Bamako ou au Texas…

    <o:p></o:p> 

                    Voilà un livre qui nous permet d’entrevoir les problèmes que peuvent engendrer la mondialisation, mais aussi et heureusement, les victoires et les joies nées de l’alliance des populations, et parfois des continents (Brésil et Afrique contre les USA). <o:p></o:p>

                    <o:p></o:p>

                    Ainsi, il permet aux futurs manager de prendre conscience de l’importance de la mondialisation – qui est loin d’être un phénomène nouveau – pour pouvoir gérer au mieux des équipes de plus en plus souvent multiculturelles.

                      

                                                                                               LF

     

     

    <o:p></o:p> 


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