• L’infographie est-elle un art ?

                      L’infographie est-elle un art ?

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    Questions posées par de multiples chercheurs en « Sciences Info Com » (SIC), elle reste au cœur de la problématique du statut de l’infographiste. <o:p></o:p>

    Proche d’un infographiste, j’ai pris le temps de le regarder travailler, de m’initier à Photoshop et de réfléchir sur ses réalisations pour répondre à cette question, au cœur de l’actualité artistique.<o:p></o:p>

    En effet, lors de discussion avec des amis ou des collègues, je me suis aperçu que le statut Artistique de l’infographiste était (trop) souvent remis en question.<o:p></o:p>

    Alors, l’infographiste est un artiste ou non ?<o:p></o:p>

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    L’infographiste prend son temps, et avec plaisir, il dessine, cadre, coupe, colle, tamponne, agrandit les éléments de sa réalisation. Il les déplace, de quelques centimètres, plus ou moins visiblement, comme les impressionnistes changeaient doucement les courbes, les formes des Cathédrales au grès de leurs humeurs. Comme eux, il joue avec la lumière, l’amplifie, la restreint puis tamise – ou non – pour homogénéiser ou diversifier l’ensemble.

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    L’infographiste prend sa palette et change les couleurs. Certes, le coup de pinceau est plus virtuel que les recherches des Fauves, qui allaient chercher loin de leurs vies les couleurs de LA vie.

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    Mais comme un Dali, comme un surréaliste presque maniaque, obsédé par le sens, il cherche LA couleur qui nous fera penser à un ciel plus ou moins bleu, plus ou moins romanesque, plus ou moins inquiétant, et forcément un peu étrange…

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    Aussi, comme l’hyperréaliste, il cherche souvent à « dire » la réalité. Celle qui n’est visible qu’avec un pinceau agile, finalement. Celle que tout le monde voit, et que personne n’analyse. Celle qu’il voit, lui, l’Artiste. Celle qui est subtile, difficile à cerner. Centimètre après centimètre, il la traque pour nous la rendre… « Pas tout à fait la même, pas tout à fait une autre ».

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    A l’inverse, il peut se servir de ses outils comme un Malevitch se servait des rues de New York, ou comme un Kandinsky se servait de sa spiritualité à peine exagérée. L’Art abstrait. L’anti figuratif absolu. Le retour au primitif …

    Finalement, cet art sans palette de bois, sans pinceau à poil de vache, sans eau ni huile réussit avec brio ce retour aux sources même lorsqu’il est assisté par les outils les plus modernes…

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    L’Art numérique ne serait-il pas l’apothéose de l’Abstraction, la suprématie de l’intuition, de l’inspiration, malgré sa technique apparemment si compliquée ?

    De même, l’infographie peut être le support cher aux Surréalistes, et avant eux au Dadaïstes de l’aléatoire, du hasard artistique…

    Enfin, l’Art numérique est le symbole moderne de la recherche artistique sans fin, de l’incommensurabilité des teintes, des couleurs qui peuplent la nature comme le rêve. Ces couleurs que les Fauves, les Impressionnistes, les Pointillistes – premiers utilisateurs des ‘pixels’ de couleurs – ont tenter de retranscrire dans leurs œuvres.

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    Décidemment, l’infographie n’est virtuelle – certain peuvent entendre « abstraite »…- que dans sa phase de préparation. La réalisation, la création, le résultat, lui, est bien réel, présent.

    Et c’est bel et bien le travail de l’artiste qui me saute aux yeux, m’émeut et m’emporte parfois…

     

                                                                               LF.


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