• Morceaux choisis extraits de l’Art Numérique de Norbert Hillaire et Edmond Couchot :(1)

    La critique d’art face au numérique<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

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    La mise à l’index de l’art numérique est sans doute la plus sévère dans le champ de la critique d’art. Il n’y a pas de critique d’art constituée – et instituée – dans le domaine de la création numérique en France. Certes, il existe bien une réflexion critique et esthétique, voire historique, sur la question. […] Mais cette réflexion émane d’auteurs qui se sont spécialisés principalement dans l’art numérique et, pour la très grande majorité, d’artistes, de réalisateurs, de responsables de centres ou d’expositions. […]<o:p></o:p>

     

    Les raisons du silence<o:p></o:p>

     

    Au total, force est de constater que cette activité critique n’est en aucune façon comparable à celle de la critique d’art « officielle » pendant la même période – c'est à dire une quarantaine d’années – et qu’elle reste fortement marginale, même si les œuvres et les artistes recensés sont moins nombreux. D’où la question : pourquoi un tel silence ? La réponse est complexe, car de multiples raisons interviennent. Mais on peut d’ores et déjà en relever quelques-unes. […]<o:p></o:p>

    Il existe aussi d’autres raisons – et sans doute plus importantes, tout au moins après le début des années quatre-vingt-dix – liées à la spécificité des techniques numériques et à la fonction traditionnelle de la critique d’art. Cette fonction en effet, consiste essentiellement depuis le milieu du siècle dernier à servir de médiateur entre l’art et son public, plus précisément entre l’avant-garde, manifestation du génie singulier de l’artiste, qui se doit d’être en avance sur le temps du monde, et le simple amateur d’art, qui, lui, ne vit pas à la même heure, qui retarde. Baudelaire a brillamment exprimé cette philosophie par ce mot fatal : « le public est, relativement au génie, une horloge qui retarde ». L’artiste vit dans les promesses du futur, le public dans la banalité du présent.<o:p></o:p>

    L’on comprend mieux alors la mission de la critique d’art depuis le milieu du XX°siècle : combler ce fossé, servir d’intermédiaire, entre le génie et le commun des mortels, et par là même rendre esthétiquement légitime ce qui ne l’est pas encore. Cette sorte de « décalage horaire » entre le génie et l’artiste a été le fondement d’une esthétique propre à la modernité qui n’a, depuis Baudelaire, cessé d’imposer sa logique avant-gardiste.<o:p></o:p>

             Les grandes innovations de l’art qui ont suivi l’impressionnisme (fauvisme, cubisme, abstraction diverses, surréalisme, etc.) n’ont fait que conforter cette logique, y compris les impertinentes innovations que Duchamp lança, dès le début du siècle, dans le monde de l’art. Chaque « avancée » de l’art devait être ressaisie par la critique et l’horloge du public remise à l’heure de l’avant-garde. Pour un temps du moins, plus ou moins variable, en attendant l’apparition d’une nouvelle avant-garde qui rendait obsolète la précédente. Ainsi s’instaura la fameuse « tradition du nouveau », selon l’expression d’Harold Rosenberg.

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             On note pourtant, aux alentours des années soixante, une première difficulté pour la critique à tenir pleinement son programme de médiation. Entraînés dans un vaste mouvement de déconstruction, les artistes s’interrogent sur l’art et sur eux-mêmes, analysent le fonctionnement de la création artistique et la manière dont l’art est socialisé, communiqué, médiatisé, institutionnalisé, officialisé, bref légitimé. Les artistes deviennent leurs propres critiques. Tandis que les médiateurs, tels certains commissaires d’exposition, présentent leur travail comme des œuvres d’art à part entière. La critique aspire à l’art. Aspiration qui n’est pas nouvelle, déjà celle d’Octave Mirbeau, mais qui se systématise. Il s’ensuit un certain état de confusion et de mélange des genres, de dé-spécification des fonctions de médiation analogue à la dé-spécification des techniques et des savoir-faire artistique. Une partie de plus en plus grande des institutions prend le relais de la critique, non pas tant en qualité de juge qu’en qualité de médiateurs incontournables entre l’artiste et le public. <o:p></o:p>

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  • Commentaires

    1
    visiteur_Larus
    Jeudi 24 Avril 2008 à 11:26
    Bonjour,

    Ce livre en ligne qui est une ?de (assez s?re) sur la critique d'art vous int?ssera peut-?e :

    http://comprendrelart.unblog.fr/

    Cordialement,

    Eliane Larus (peintre)
    2
    pierrot
    Samedi 4 Décembre 2010 à 21:56
    ici Pierrot, du colloque epaper world
    quel magnifique blog numerique que le votre:)))

    si vous le permettez
    suite a ma présence durant 3 jours
    aux differentes conferences du e paper world
    j'aiemrais faire partager a votre communaute virtuelle
    ma vision philosophique du créateur de contenu numerique
    de demain....


    1) chaque membre de production de la chaine numerique risque de devenir a tour de role un sous-traitant de qualite pour le projet soit d'un auteur, soit d'un auditeur, soit d'un réseauteur international. Pour moi c'est en ce sens que l'éditeur ESS (ECONOMIE Sedentaire solide) va etre remplacé par l'éditeur ENN (editeur nomade numerique).

    2) j'ajouterai deux sections sur mon blog www.reveursequitables.com dont les deux oeuvres d'art numerique constituent deux approches suivant l'évolution du numerique (Monsieur 2.7 K, l'age d'or de la decouverte) et le journal-courriels du dernier homme libre (l'age d'or du courriel)

    3) la derniere oeuvre de ma trilogie s'intitulera BOOK BLOG et sera écrite en directe sur un blog avec commentaires ou je serai virale sur facebook et twitter sans qu'on ne puisse jamais me parler personnellement, sauf par comemntaire entre les chapitres.... le tout étant accompagne par un BOOK CAM, soit une camera web qui tous les matins a 6h.30 am jusqu'a 7h permettra au lecteur d'assister a une discussion de créativite entre mon partenaire master web Michel Woodard et moi le master art numerique.. le tout sera suivi d'une publication papier ou le MAKING OF servira a donner une valeur ajoutée à la marque REVEURSEQUITABLES.COM de facon à ce que je puisse me passer de tous les acteurs de la chaine de production numerique, vendant mes oeuvres à $1.00 chaque, cherchant plutot 100,000 personnes qui paieront pour l'ensemble de mes oeuvres dans un panier (ex: mes 3 ebook, mes 19 emissions de t.v. deja canees sur le work progress du pays oeuvre d'art, mes 105 chansons ...

    Puis une fois mon ier million fait, j'écrirai un livre sur le design du modele d'affaire pour l'auteur numerique roi par son contenu, parce que selon moi, le createur, qu'importe son domaine d'expression a droit au meme privilege que Picasso qui n'a jamais demande a ce qu'un editeur formate au dessus de son epaule pendant qu'il peint...

    Puis une fois ces deux millions en poche, je donnerai tout et repartirai vagabonder la beaute du monde

    Pierrot
    ermite des routes

    www.reveursequitables.com
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