• Un roman français, Frédéric Beigbeder, Autobiographie, 2009

    Quatrième de couverture : C'est l'histoire d'une Emma Bovary des seventies, qui a reproduit lors de son divorce le silence de la génération précédente sur les malheurs des deux guerres. C'est l'histoire d'un homme devenu un jouisseur pour se venger d'être quitté, d'un père cynique parce que son coeur était brisé. C'est l'histoire d'un grand frère qui a tout fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d'un cadet qui a tout fait pour ne pas ressembler à son grand frère. C'est l'histoire d'un garçon mélancolique parce qu'il a grandi dans un pays suicidé, élevé par des parents déprimés par l'échec de leur mariage. C'est l'histoire d'un pays qui a réussi à perdre deux guerres en faisant croire qu'il les avait gagnées, et ensuite à perdre son empire colonial en faisant comme si cela ne changeait rien à son importance. C'est l'histoire d'une humanité nouvelle, ou comment des catholiques monarchistes sont devenus des capitalistes mondialisés. Telle est la vie que j'ai vécue : un roman français. 

    Le « roman » débute avec l’arrestation de Frédéric Beigbeder. Pris en flagrant délit d’usage de stupéfiant sur le capot d’une voiture, il est placé en garde à vue. Cette incarcération, somme toute banale, est vécue comme une épreuve insurmontable par ce Dandy désaxé des temps modernes… De la solitude et l’isolement naît un besoin compulsif de se recentrer sur lui-même, de renouer avec son passé… sauf qu’il n’a pas de « souvenirs d’enfances ». Du moins c’est ce qu’il croit… Il suffira d’un seul souvenir apparemment anecdotique pour lui permettre de retrouver le fil de sa vie.

    Ce sale gosse de la littérature Française a bel et bien réussit à me surprendre ! Ce Roman français aux allures d’autobiographie n’a rien de commun avec ce que j’ai pu lire de l’auteur jusqu’à présent. Il se dévoile enfin, seul, malheureux, claustrophobe et désarmé. Il nous permet de comprendre que Frédéric n’est pas tout à fait Octave ni Marc… Il s’est inspiré de lui-même pour créer ses personnages, mais ils ne sont pas lui. Et j’avoue que l’on passe un bon moment avec ce Frédéric en question…

    Nombriliste ? un peu… Mais cela ne l’empêche pas de se poser des vraies questions sur le monde dans lequel il vit, sur cette vie qui l’entoure et qu’il ne comprend pas toujours très bien. Réflexions assez décalées pour nous bousculer un peu dans nos idées reçues.

    Egocentrique ? C’est vrai, et alors ?

    Geignard ? Et oui ! Mais c’est tellement drôle de se moquer d’un homme qui a « tout » et qui se plaint comme un gamin qui se fait taper sur les doigts après une grosse bêtise ! Aussi énervant que touchant… car à cette fameuse personne qui a « tout » semble manquer l’essentiel… Je vous laisse le plaisir de le découvrir…

    Si vous cherchez à retrouver les déboires sentimentaux et les excès en tout genre de ces personnages fictifs, ne le lisez pas. Si vous voulez aller au-delà du mythe, levez le voile : LISEZ LE !

     

    Article intéressant  

    Autre avis :La promesse d'une génération,Liza, Les routes de l'imaginaire.

    Du même auteur :

    Windows on the world

    Vacances dans le coma 

    Mémoires d'un jeune homme dérangé

    L'amour dure trois ans 

    99 francs  

     


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