• Quatrième de couverture  :  Fin, une jeune journaliste de Sydney, fatiguée de sa vie citadine et des faits divers sordides, saisit l'occasion qui lui est offerte de couvrir une expédition scientifique en Antarctique. Ce désert blanc, le plus inhospitalier de tous, continent de légendes et de souffrances, n'est-il pas l'une des dernières frontières de notre monde ? Durant la traversée, elle apprend à vivre dans la promiscuité du bateau, dans cette micro-société cosmopolite et essentiellement masculine où le regard de l'autre prend une importance considérable. Le monde clos du bateau et des campements a ses règles et ses tabous que Fin met à mal lorsqu'elle tombe amoureuse. La vie sur le continent sauvage se révèle à la fois dure et enthousiasmante, âpre et enrichissante. L'immensité nue et grandiose de la glace la pousse à se défaire de tout ce premier roman. Nikki Gemmell trouve les mots justes pour exprimer une émotion vraie, celle d'une jeune femme bouleversée qui, douloureusement, va apprendre qui elle est.

     

     

     

    Fin se lance dans une grande aventure pour échapper un peu à son quotidien. Journaliste radio, sa vie est rythmée par les ondes radios de la police et les fais divers. Lorsqu’on lui propose de partir en reportage pour l’Antarctique, elle y voit une belle opportunité à la fois professionnelle et personnelle. C’est en effet l’occasion de découvrir des univers totalement nouveaux. La traversée en bateau, huis clos où l’intimité prend un tout autre sens ; puis l’arrivée dans ce paysage lunaire et sans âge… La promiscuité, la solitude, les railleries des compagnons (qui n’aiment pas particulières les journalistes fouineurs) mais aussi l’intensité du voyage, la chaleur de se sentir au sein d’une communauté, la sensation de vivre une expérience totalement inédite, aideront Fin à mieux se connaître. D’autant que la traversée lui réserve bien des surprises… Tout comme son retour à la « vie réelle ».

     

    Le début du roman est un peu « plat » mais bien rythmé par des allers-retours temporels. Ce sont les préparatifs, nous ne sommes pas encore entrés dans le vif du sujet, mais cela nous permet d’appréhender tranquillement le personnage de Fin. On s’attache rapidement à ce personnage « Madame tout le monde » qui s’apprête à vivre un expérience hors du commun. Et une fois l’histoire lancée, on va de surprises en surprises… de façon très lente et très posée, étrangement. Comme si l’auteur avait voulu nous transporter au même rythme que le bateau et ses passagers…

     

    J’ai retrouvé avec plaisir le piquant et l’humour que j’avais tant aimé dans La mariée mise à nue. Dans Traversée, le style de Nikki Gemmell varie en fonction de l’état moral de son héroïne. Tout est fait pour le lecteur s’imprègne facilement mais profondément de l’univers dans lequel l’auteur veut l’entraîner. Seul léger bémol : certains personnages sont abordés très vite et lorsqu’on les croise à nouveau au cours du récit, on ne sait plus très bien qui ils sont. Mais l’impression qui domine en refermant les pages est tout à fait à la hauteur de mes espérances : à la fois surprise et charmée !


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  • Quatrième de couverture : Quand il débarque à Paris par un froid matin d'hiver, Harry Ricks est au fond du trou. Une récente série de désastres personnels l'ont poussé à quitter précipitamment les États-Unis et la ville Lumière est sa dernière chance de refaire sa vie. Hélas ! La réalité est bien loin des cartes postales. Fauché, échoué au fin fond du Xe arrondissement, logé dans une chambre de bonne crasseuse du faubourg Saint-Martin, notre Américain à Paris a bien du mal à joindre les deux bouts entre un boulot minable et l'hostilité des habitants du quartier. C'est alors qu'il fait la connaissance de Margit, une belle et mystérieuse hongroise. Bientôt, Harry succombe à une passion dévorante pour cette femme sensuelle et plus âgée, à qui il ne tarde pas à raconter tous ses secrets. Sa vie va soudain prendre une tournure inattendue...

     

    Lorsqu’il arrive à Paris, Harry pense ne plus rien avoir à perdre. Sa femme l’a mis à la porte, sa fille lui a tourné le dos, il a perdu son travail, sa « situation professionnelle » et sa crédibilité d’enseignant… La seule chose qui lui reste : son manuscrit encours ! Mais ce n’est pas encore un « auteur publié », loin s’en faut. Bref, un avenir bien noir, bien vide s’offre à lui et il espère que Paris lui donnera l’inspiration créatrice nécessaire à l’écriture de ce livre ambitieux ! 

    C’était sans compter sur les rencontres et les circonstances rapidement aggravantes qui peuplent les Bas-fonds de la capitale Française… Harry Ricks va être au centre de bien plus d’attention que ce qu’il espérait. Ce séjour qui était censé être paisible et ressourçant va vite se transformer en cauchemar… Heureusement, que Margit veille. Elle lui apporte douceur et chaleur, loin des problèmes insolubles auxquels il est confronté. A moins qu’elle ne devienne elle aussi source de soucis…

     

    Bien écrit, l’histoire me semblait plutôt attractive, et pourtant, je me suis vraiment ennuyée à certains moments, comme pour L’homme qui voulait vivre sa vie, alors que le sujet m’intéressait. Verdict : Douglas Kennedy ne fait partie de mes auteurs à lire et relire… tant pis !

     

    PS : si l’une ou l’un d’entre vous peux me conseiller un de ces ouvrages, disons, plus « mouvementé » ou plus classique, je suis quand même preneuse ! Merci !

     

     


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  • Quatrième de couverture : De nos jours, à la Nouvelle-Orléans un jeune homme a été convoqué dans l'obscurité d'une chambre d'hôtel pour écouter la plus étrange histoire qui soit. Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, sa vie de vampire. Comme l'interviewer, nous nous laissons subjuguer, fasciner et entraîner à travers les siècles dans un monde sensuel et terrifiant ou l'atroce le dispute au sublime. Véritable livre Culte, premier voler des désormais incontournables Chroniques des vampires, Entretien avec un vampire renouvelle totalement l'un des mythes les plus riches et les plus ambigus du fantastique.

     

     

    Louis décide de raconter à un « jeune homme » sa re-naissance et sa vie vampirique. Une suite d’évènements évidemment hors du commun où le temps, les jours et les décennies n’ont pas de prise pour l’immortel qu’il est devenu grâce à Lestat. Et pourtant, le temps a une grande importance dans son cheminement. Pas tellement à cause des générations qu’il traverse sans vieillir, ce n’est pas un livre d’Histoire. Non, si le temps a de l’importance, c’est en tant que durée à passer avec les uns ou les autres, en tant que moments de solitude à apprécier ou à haïr, en tant qu’expérience à accumuler pour grandir, évoluer, devenir… Car si le corps et le visage du vampire ne sont pas modifiés par la vieillesse, son esprit, lui est en perpétuelle recherche. Surtout si ce vampire tente de découvrir le mystère de son état, veut se définir par rapport à ses anciens concepts bassement humains.

     

    Louis est un personnage sensible, intelligent, malmené par le caractère égoïste, inconstant et malsain de Lestat. Le vampire qu’il l’a « fait » ne prend pas le temps de montrer à « disciple» le chemin à prendre, les leçons à connaître, les règles à respecter. Au lieu de cela, c’est une vie oisive et libertine qu’il propose à Louis. Inséparables sans pour autant être capable de se supporter, leur couple va être totalement bouleversé par l’entrée en scène fracassante de Claudia… Le trio ira jusqu’à l’explosion, jusqu’au parricide. Ce qui n’aidera pas le pauvre Louis à résoudre sa problématique sur sa nature véritable : état ultime de l’humanité, hybride ou créature diabolique ?

     

    Le style de Anne Rice est tout simplement fascinant, surprenant, gracieusement littéraire et poétique. Si vous cherchez un roman fantastique pour passer le temps, refermez Entretien avec un vampire, car il ne vous apportera pas la légèreté attendue ! Le récit de Louis est lourd de reproches, de regrets, d’amertumes, de questions. Certaines de ces réflexions pourraient faire basculer l’ouvrage vers le conte philosophique fantastique ! Les thèmes tabous par excellence y sont abordés avec le détachement et l’intellect propre à l’univers des vampires de Rice. Elle va au-delà des thématiques cannibales et sexuelles qu’incarnent en premier lieux ces suceurs de sang. Le parricide, la trahison, le meurtre passionnel, l’amour parental qui bascule en amour charnel, l’homosexualité entre deux personnes de même « famille », tous ces tabous sont posés, détaillés et décortiqués avec beaucoup d’intelligence et de … sensibilité !

    Bien plus qu’un roman fantastique, ce livre ouvre les portes à toutes les idées les plus sordides et noires que l’être humain peut sentir naître en lui, malgré lui…


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  • Quatrième de couverture : Un écrivain harcelé par l'étudiante qui lui consacre une thèse ; un peintre qui s'accuse de tuer les femmes à distance avec ses pinceaux ; une maison qui envoûte jusqu'à la folie ceux qui s'y attachent... Faut-il résister à l'attirance ? Et si l'on y cède, est-ce pour se fuir ou pour se retrouver ? Liées par un même secret, trois passions vénéneuses où culmine le talent d'un des plus grands auteurs français d'aujourd'hui.

     

    Trois histoires, trois longues nouvelles qui vont toutes vers un point convergeant : La Vila Marine. Le lien est subtil, souvent simplement effleuré, mais toujours bien présent.

     

    Mélant réalisme et surnatural, Didier Van Cauwelaert nous entraine vers les destins tragiques de la famille Kern, et les conséquences ou les causes d’une histoires datant de la seconde guerre Mondiale. Les trois nouvelles sont vraiment prenantes et encouragent le lecteur à aller toujours plus loin… Il se lit donc très vite !

     

    Le style est très agréable accessible mais recherché. Didier Van Cauwelaert n’en dit ni trop, ni trop peu… et si on reste un brin sur sa fin, au bout du compte, on sent que c’est parce qu’il l’a voulu ainsi… Réussi !


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    Quatrième de couverture : Qu'un crocodile aux yeux jaunes ait ou non dévoré son mari Antoine, disparu au Kenya, Joséphine s'en moque désormais. Libre, toujours timide et insatisfaite, elle semble à la recherche de ce grand amour qui ne vient pas. Joséphine ignore tout de la violence du monde, jusqu'au jour où une série de meurtres vient détruire la sérénité bourgeoise de son quartier. Elle-même, prise pour une autre sans doute, échappe de peu à une agression. La présence de Philippe, son beau-frère, qui l'aime et la désire, peut lui faire oublier ces horreurs. Le bonheur est en vue, à condition d'éliminer l'inquiétant Lefloc-Pinel, son voisin d'immeuble, un élégant banquier dont le charme cache bien trop de turpitudes.

     

     

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    Une valse bien lente et bien tortueuse…<o:p></o:p>

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    On retrouve avec joie les héros des Yeux jaunes et surtout l’anti-héroïne si attachante, Joséphine ! Qu’a-t-elle bien pu devenir depuis la révélation d’Hortense ? Comment Iris a-t-elle fait face à cet affront ? Et Marcel, est-il toujours aussi généreux, émouvant et passionnément amoureux de sa secrétaire ?<o:p></o:p>

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    J’ai ouvert ce livre avec un brin de curiosité, enthousiaste à l’idée de retrouver tout ce beau monde… Et j’ai été très déçue ! C’est lent, effectivement, long et assez tortueux. J’avais adoré la façon dont Pancol nous faisait « sauter » d’un univers à un autre, d’un foyer à l’autre, d’un personnage à son contraire… Mais cette fois-ci, ça ne marche pas pour moi... qui avait tant envie de me plonger à nouveau dans la vie de personnages que j’avais trouvé si attachants !


    Les situations et les intrigues sont devenues trop tortueuses pour moi et le style n’a pas réussi à me retenir jusqu’au bout…<o:p></o:p>

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